- Alors comme ça MYCAR me propose une leçon d’histoire ? Rassure-toi, cher lecteur, chez nous les cours c’est avant tout de l’information, de la culture, mélangée à une once de rigolade, avec lesquels tu épateras tes potes, ton garagiste ou tes copilotes. Cette semaine nous explorons l’évolution de Bibendum, la mascotte fétiche du producteur de pneus Michelin. Alors installe-toi confortablement, mets ta ceinture, accroche-toi et sauve qui « pneu » !
L’histoire de la célèbre mascotte de Michelin débute en 1894, soit quatre années avant même que le personnage lui-même ne soit créé. Les frères Michelin, Édouard et André, participent alors à l’Exposition Universelle de Lyon. Alors qu’il observe un amas de pneus disposé à côté de l’échoppe Michelin, Édouard rigole avec son frère en disant que si des bras et des mains étaient ajoutés à ce tas de roues, cela ressemblerait à un homme.
Lorsque le caricaturiste Marius Roussillon, alias O’Galop, propose un poster à une brasserie allemande, ce dernier est refusé. Le slogan inscrit sur le poster était alors « nunc est bibendum », signifiant « Il est l’heure de boire ». Le texte resta le même lorsque O’Galop remplace le personnage principal de son poster par « l’homme en pneus » qui était resté quatre années dans la tête d’André Michelin. La première publicité de Michelin démontre alors sa mascotte, brandissant fièrement une coupe, accompagné du slogan « Le Pneu Michelin boit l’obstacle ». La même année, en juillet 1898, lors de la course automobile Paris-Amsterdam-Paris, un des pilotes de course, qui ne connaissait pas un mot de latin, s’écrie en voyant André Michelin : « Voilà Bibendum, vive Bibendum ». C’est ainsi que le bonhomme Michelin fut baptisé, il y a un peu plus de 118 ans.
Dans les premiers posters qui lui étaient destinés, Bibendum avait une allure presque sinistre, mâchouillant inlassablement un cigare et portant un monocle. L’association du premier poster qui alliait étrangement la consommation d’alcool et la conduite automobile ne fit que ternir l’image de Michelin. Les choses devaient alors changer. En 1920, Bibendum abandonne son cigare et l’air hautain de son monocle, profitant de la démocratisation de l’automobile pour se refaire une image.
Tu me demanderas « mais qu’en est-il des pneus blancs ». Les pneus blancs dont se compose Bibendum sont un rappel au papier blanc dans lequel les pneus étaient enveloppés avant d’être livrés. Il est aussi bon de savoir qu’avant 1912, les pneus étaient tous de couleur pâle. Ce n’est qu’à partir de cette année que le noir de carbone fut ajouté à la manufacture des pneus.
Au fil des décennies, la physionomie de Bibendum s’affine. Il devient progressivement plus masculin alors que les avancées technologiques permettent à Bibendum de figurer dans son premier dessin animé publicitaire dans les années 1970. Il chante alors « I’m clinging in the rain » dans un jeu de mots marrant vantant à la fois les mérites des pneus Michelin tout en parodiant la célèbre chanson d’Arthur Freed.
Devenant encore plus populaire chaque année, Bibendum devient une figure de la culture contemporaine. Des aventures de Tintin à Astérix, en passant par les dessins animés et les films, Bibendum est partout. Tous s’accorderont à dire que Bibendum, aussi accidentel soit-il, a largement contribué à la popularisation de la marque et des pneus Michelin depuis plus d’un siècle. Aujourd’hui, à 118 ans, Bibendum est plus frais et rajeuni que jamais. Arborant fièrement une figure totalement retravaillée 3D, le bonhomme Michelin réaffirme le positionnement de la célèbre marque de pneus à la recherche, à l’innovation et à l’emploi des meilleurs moyens technologiques pour assurer confort et sécurité au volant.