1. Bonjour Stéphane ! Fraîchement nommé General Manager d’Axess, pouvez-vous nous donner votre background et nous dire ce qui vous a conduit à cette place ?

Comme beaucoup le savent, je ne viens pas du secteur automobile. J’ai d’abord créé et dirigé mon agence de communication (branding & publicité), puis j’ai pris la direction d’une blanchisserie industrielle, et me voici aujourd’hui chez Axess.

Ce qui m’a conduit ici, c’est clairement le challenge. C’est ce qui me passionne le plus dans la vie. Et relever un défi dans un domaine qui m’a toujours fasciné… c’est encore mieux ! Depuis mon plus jeune âge, l’automobile est une véritable passion, et aujourd’hui, j’ai la chance de conjuguer challenge et passion au quotidien.

2. Quels seront les défis auxquels vous aurez à faire face ?

Sans grande surprise, l’après-vente est la priorité absolue. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne suffit pas d’avoir les pièces pour résoudre un problème. Certes, la logistique des pièces détachées est un élément essentiel, mais il faut aussi composer avec les défis liés à l’approvisionnement, les contraintes propres à chaque marque que nous représentons et bien d’autres aspects… Un véritable parcours du combattant, mais que nous sommes déterminés à mener à bien.

3. Axess peut compter sur une large gamme de marques et de véhicules, malgré tout, les modèles électriques sont encore marginaux (seulement Citroën ë-C4 et Jaguar I-Pace). Cela va-t-il changer ?

Nous avons effectivement une large gamme de véhicules, mais une offre limitée en électrique. Ce n’est pas un manque de volonté de notre part, mais plutôt une question de facteurs indépendants de notre contrôle : les stratégies des marques que nous représentons, les volumes de vente nationaux et même notre insularité, qui nous rend dépendants de décisions prises ailleurs.

Cela dit, nous travaillons activement sur des alternatives et des solutions nouvelles. L’électrification du marché est une réalité, et nous comptons bien y jouer notre rôle.

4. Vous n’avez d’ailleurs pas encore cédé aux sirènes des marques chinoises contrairement à de nombreux importateurs. Une raison à cela ?

Pour céder, encore faudrait-il qu’il y ait une pression. Or, nous devons naviguer avec précaution dans cette effervescence.
Certaines marques chinoises sont déjà présentes à Maurice, mais notre positionnement sur certains segments du marché oriente nos choix stratégiques. Il était donc essentiel de définir clairement nos axes de décision avant de nous engager dans une direction précise.

5. Avec des chiffres de ventes de voitures neuves qui ont atteint un niveau jamais vu auparavant, et un réseau routier de plus en plus congestionné, comment voyez-vous les prochaines années?

La croissance est inévitable, et nous ne pouvons pas aller contre. Mais elle ne sera pas non plus infinie. Il faudra tôt ou tard repenser la mobilité, et c’est un sujet qui devra être abordé à l’échelle nationale.

6. Quels seront les axes de développement que vous comptez mettre en place ?

Au-delà de l’amélioration et la digitalisation de notre service après-vente, nous avons plusieurs projets en cours. Nous travaillons sur le développement organique de nos activités actuelles (carrosserie, mécanique…) mais aussi sur la diversification de nouveaux produits et services, dont je ne peux pas encore parler officiellement… mais qui arriveront très bientôt !

7. Pour finir, nous demandons toujours quelle serait la voiture de vos rêves ?

Une Shelby GT500 de ‘68. Au-delà des défis de ma vie professionnelle, réussir à en posséder une avant ma mort fait partie de ma “bucket list”. Et si je n’atteins pas la lune avec celle-là, alors une “simple” Mustang de 1965 sera mon étoile du réconfort.