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BMW iX xDrive40 Review : Moderne à tous les niveaux !
Présentation
L’essai d’une voiture électrique a toujours quelque chose de particulier. L'expérience est tellement différente de celle d’une voiture thermique ou hybride, qu’il faut se préparer à réajuster son jugement en le basant sur de nouveaux critères.
C’est un choix des constructeurs et aussi une obligation dictée par des contraintes techniques, mais il faut bien reconnaître que la plupart des véhicules électriques adoptent des lignes plus “utiles” que vraiment esthétiques. Le iX semble parfaitement suivre cette tendance. Evidemment, le style et la beauté sont des critères subjectifs, mais pour faire simple, on ne peut pas dire que ce SUV massif soit particulièrement esthétique. Par contre, si on parle d’impact visuel, alors le iX joue parfaitement son rôle tant il se différencie de ce qu’on a l’habitude de voir.
Son gabarit évoque plus un break surélevé qu’un pur SUV. Les surfaces présentent des galbes inhabituels, le hayon est très rebondi et la calandre est pleine. D’ailleurs, si on enlevait la forme du museau façon “haricots géants” qu’on retrouve sur la plupart des modèles de la marque et évidemment le blason, peu d’indices permettraient de reconnaître une BMW. Car même si la signature lumineuse avant rappelle très légèrement le style maison, on ne peut pas dire que l’air de famille saute aux yeux. Et c’est encore plus vrai pour les feux arrière. En définitive, le iX bénéficie d’un style vraiment nouveau, inhabituel et surtout terriblement moderne. D’ailleurs, tous les détails évoqués, à défauts d’être esthétiques, ont une raison d’être bien loin de simples critères de beauté. Le but ultime de ce design est en effet l’aérodynamisme ! Car une voiture électrique a un défi majeur à relever, celui de l’autonomie. En effet, si les puissances annoncées et les performances n’ont généralement rien à envier à leurs homologues thermiques, c’est sur l’autonomie et les temps de charge que les véhicules électriques avaient encore quelques progrès à faire. Je dis bien “avaient” car les progrès réalisés ces dernières années sont impressionnants et le fossé qui séparait les deux mondes est en train d’être comblé.
Pour revenir à l’aérodynamisme, il faut bien comprendre que plus une voiture est aérodynamique, moins elle offre de résistance à l’air. Elle demande donc moins de puissance pour avancer et consomme ainsi moins d’énergie. C’est donc absolument crucial pour un véhicule électrique d’être le plus aérodynamique possible. La plupart présentent ainsi des faces avant “pleines”. En effet, si les calandres ajourées ont un intérêt en termes de refroidissement pour les moteurs thermiques, elles ont aussi leur limite en termes d’aérodynamisme. C’est un exemple parmi tant d’autres qui expliquent les choix stylistiques auxquels sont contraints les véhicules électriques. Un autre détail intéressant au sujet de la calandre est que cette dernière est "auto réparante". Recouverte d’un polymère spécial, elle peut, sous l’action de la chaleur, faire disparaître les rayures laissées par les agressions du quotidien.
Au petit jeu de l’aérodynamisme, le iX s’en tire très bien avec un Cx de 0,25. A titre de comparaison, un BMW X5 classique possède un Cx de 0,31. Pour que vous réalisiez bien les prouesses techniques que les designers mettent en œuvre afin de peaufiner au mieux l’aérodynamisme de leurs véhicules, sachez qu’un ballon de foot possède un Cx d’environ 0,41 (ndlr plus le chiffre est proche de 0, meilleur est le Cx).
Style & design intérieur
Moderne, différent, surprenant, futuriste, sont ainsi autant de qualificatifs qui peuvent décrire le BMW iX. Des adjectifs qui fonctionnent aussi très bien pour son habitacle.
En effet, s’installer à bord du iX vous garantit une expérience inédite. L'œil est immédiatement attiré par ces boutons de réglages des fauteuils sur les contre-portes et, sur l’accoudoir, la molette de navigation, le sélecteur de la boîte automatique et le bouton de volume. C’est qu’on n’a vraiment pas l’habitude de voir du cristal à bord d’une voiture. Un peu “bling bling” certes, mais pour se différencier et marquer le coup on fait difficilement mieux.
L'aménagement est épuré au maximum avec le moins de boutons possibles. La planche de bord, réduite à sa plus simple expression, semble suspendue puisqu’elle n’est pas reliée à l’accoudoir.
Un immense écran incurvé en deux parties fait office d’instrumentation et de console centrale. Et le volant très particulier n'est plus rond, mais hexagonal. Le cuir recouvre une grande partie du mobilier et se marie avec des inserts bronze doré, du cristal et une petite plaque en bois pour les commandes de l’accoudoir central. C’est un mélange hétéroclyte et inattendu mais on y prend goût rapidement et il faut bien reconnaître qu’on se sent très bien dans cet habitable. C’est épuré et accueillant à la fois, à l’image des fauteuils recouverts de cuir matelassé au dessin plus confortable et moelleux que les profils résolument sportifs auxquels BMW nous a habitués.
Equipement
Petit détail, ne cherchez pas les poignées pour ouvrir les portes, il n’y en a plus. BMW les a remplacés par des boutons. Dans la même veine, aucune commande ne permet d’ouvrir le capot avant. Ce sera réservé aux techniciens pour l'entretien.
A l’arrière, les passagers bénéficient d’un espace généreux avec l’agrément d’un plancher plat. La banquette est très confortable et peut se rabattre facilement avec des commandes par impulsion, dégageant alors un plancher plat et un beau volume de chargement. Sinon, le coffre de 500 litres est bien dessiné mais son seuil de chargement est, il est vrai, un peu haut.
Essai Routier & Moteur
Lorsque vous mettez le contact…rien ! Pas un bruit ne vous avertit que le moteur est allumé. Ou devrais-je dire les moteurs, puisqu’ils sont au nombre de deux, positionnés chacun sur un essieu. Seul l’immense écran s’allume laissant apparaître la qualité de sa définition et les nombreuses possibilités de personnalisation de son affichage. D’ailleurs, en termes d’expérience utilisateur, l’interface et les moyens de navigation rendent son utilisation fastidieuse. On ne sait jamais trop si la molette de sélection et ses boutons seront plus rapides que la sélection tactile directement sur l’écran. La première multiplie les actions pour arriver au menu désiré, la seconde force à tendre le bras et à quitter la route des yeux. En outre, les menus et sous-menus sont si nombreux qu’on a du mal à s’y retrouver. Un peu d’habitude et la possibilité de configurer le système selon vos préférences régleront sans doute la question, mais il faut reconnaître que le mot intuitif n’est pas vraiment dans son vocabulaire.
Une fois démarré donc, vous pourrez sélectionner l’un des trois modes de conduite. Le mode Normal par défaut, un mode Sport que vous n’utiliserez que pour vous amuser de temps en temps et un mode optimisant la consommation d’énergie. Et c’est ce dernier que vous utiliserez le plus souvent. Car surveiller l’autonomie sera votre nouveau jeu. Pas qu’elle soit insuffisante puisqu’avec sa batterie de 71 kWh, le modèle xDrive40 annonce une autonomie de 425 km, ce qui est largement suffisant pour une utilisation quotidienne. Mais il faut savoir que ce chiffre peut largement varier en fonction de votre style de conduite. Quelques grosses accélérations auront un impact immédiat sur la charge de la batterie. A contrario, une conduite douce et une utilisation adéquate du “momentum”, de la récupération d’énergie et des systèmes prévus pour cela pourront vous redonner quelques kilomètres supplémentaires. Tout dépendra de vous.
Mais quel que soit votre style, la conduite du iX sera un véritable plaisir. La douceur, la souplesse, le silence et l’onctuosité d’une conduite efficiente peuvent se transformer d’une simple pression de pédale en une sensation de poussée incroyable et grisante.
Malgré un poids conséquent de presque 2,5 tonnes, ses 326 chevaux et surtout 630 Nm donnent des ailes au iX. Les démarrages pied au plancher sont presque violents et les reprises vous assurent des dépassements en toute tranquillité.
Détail insolite, le mode Sport s’accompagne d’une sonorité “moteur”, à mi-chemin entre un vaisseau spatial et un son électrique indéfinissable, qui aurait été imaginée par Hans Zimmer le fameux compositeur de musique de film. C’est amusant mais vous aurez vite fait de préférer le silence du mode économique.
En ce qui concerne son comportement, et malgré son poids, le iX est plutôt neutre malgré une certaine inertie dans les changements de direction. Il faut dire que la structure a bénéficié d’une chasse au kilos avec l’utilisation de matériaux spécifiques. Les encadrements de portes par exemple, permettent d’admirer du carbone apparent. Plaisant à emmener, facile à appréhender, le iX redéfinit l’agrément automobile.
Pour finir, sachez que la Wallbox que vous pourrez installer chez vous devrait vous permettre de réaliser une charge complète de la batterie de 71 kWh en un peu moins de 11h, mais une borne de recharge rapide peut vous donner 80% de batterie en une trentaine de minutes.
Conclusion
Le iX n’est pas qu’un véhicule électrique. C’est surtout une voiture luxueuse et très confortable qui offre une expérience tellement plus exclusive que n’importe quel modèle thermique à budget équivalent.
Plus
- Force d’accélération
- Aménagement / finition
- Agrément de conduite
Moins
- Ergonomie infotainment
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