Présentation

A l’instar d’un Kwid ou d’un Triber, le Renault Kiger fait partie de cette gamme que le constructeur français a développée spécialement pour le marché indien et par extension pour certains marchés émergents. C’est également le cousin du Nissan Magnite avec lequel il partage la plateforme, la mécanique et l’architecture. Ces deux SUV urbains de tout juste un peu moins de 4 mètres ne se différencient que par leur style et leur aménagement.

Le premier constat est visuel et, contrairement à la Kwid qui n’essaye pas de cacher ses origines modestes, le Kiger apparaît comme un véhicule valorisant. Malgré sa taille réduite (3,99 mètres de long, 1,74 de large et 1,60 de haut), il a l’air imposant. Sa proue massive, ses ailes rebondies et sa ceinture de caisse haute parviennent à créer une impression de robustesse. A l’avant, les fines optiques supérieures placées dans le prolongement de la calandre n’intègrent que les feux de jour à LED et les clignotants. Les phares sont placés plus bas dans le bouclier et présentent, dans cette version haut de gamme, un éclairage “full LED”.

A l’arrière, on découvre des optiques évoquant ceux du nouveau Captur et un bouclier imposant qui a l’avantage d’être entièrement en plastique brut, tout comme l’ensemble des bas de caisse et des passages de roues, ce qui protégera relativement bien le Kiger des agressions du quotidien. Cette version “Intens” reçoit également des jantes bi-colore de 16 pouces montées en 195 de large.
Le becquet et les galerie de toit ainsi que la peinture bi-ton sont autant de détails qui ajoutent au look réussi du Kiger.

Style & design intérieur

Finalement, la seule réserve que l’on pourrait émettre au sujet de cette carrosserie serait l’approximation de certains ajustements, surtout au niveau du hayon.
Pareil dans l’habitacle où, si on excepte les ajustements et la qualité de certains matériaux, le Kiger est plutôt séduisant. Moins long qu’une Clio, il offre toutefois une longueur aux jambes qui conviendra aux plus d’1,80 mètre. Un peu juste en largeur, la banquette arrière accueillera difficilement trois adultes, mais conviendra pour trois enfants. Par contre, avec un accoudoir central et des appuie-tête réglables, les deux passagers arrière seront très à leur aise. D’autant qu’ils ont aussi droit à deux bouches d’aération centrales pour profiter de la climatisation.

Pour plaire aux familles, les aspects pratiques n’ont pas été négligés avec des nombreux espaces de rangements assez volumineux, une banquette rabattable ⅔-⅓ et un coffre de plus de 400 litres. On apprécie particulièrement la petite tablette sous les commandes de la clim pour poser son portable. Dommage qu’elle n’intègre pas un chargeur par induction.

Au volant, on apprécie la position de conduite surélevée, par contre, l’ergonomie aurait gagné à ce que le volant soit réglable en profondeur. Les sièges sont simples mais confortables et maintiennent bien. La présence d’un accoudoir central ajoute au confort.

Equipement

L’équipement fait l’impasse sur les essuie-glaces et phares automatiques, mais offre les radars et la caméra de recul, une interface multimédia tactile de 8 pouces, l’accès et le démarrage sans clé, la clim automatique, les commandes au volant et une instrumentation digitale.

Essai Routier & Moteur

Sur la route, le Kiger offre un comportement neutre, plus confortable et souple que ferme et dynamique. Ainsi, le roulis est présent et la direction manque de réactivité, mais la tenue de route s’avère sûre et le freinage efficace. On apprécie finalement le bon confort de suspension. Si le moteur est relativement bien insonorisé, les trains roulants et le plancher, eux, le sont beaucoup moins et on entend du coup un peu trop les bruits de roulement, de projection et de frottements.

Le Kiger existe dans deux motorisations 3 cylindres de 999 cc, atmosphérique de 72 ch et turbo de 100 ch. Nous avons essayé la version turbo avec sa boîte automatique que nous ne saurions trop recommander. Ce 3 cylindres turbo nous a surpris par sa vivacité. Il monte dans les tours avec une certaine allégresse et la poussée ne s’essouffle pas jusqu’au passage de vitesse. Les 100 chevaux sont bien présents et le poids relativement raisonnable du Kiger aide à obtenir des accélérations et des reprises tout à fait satisfaisantes. On pourra juste noter un certain creux en dessous de 2000 tr/min lors des démarrages.

La boîte automatique ajoute la possibilité de choisir entre trois modes de conduites, Eco, Normal et Sport via une molette à droite du sélecteur de vitesses. Chacun de ces modes influent sur la sensibilité de l’accélérateur, la réactivité de la boîte et la fermeté de la direction. Par contre, pas de mode manuel. Pour conduire relax, le mode Eco vous aidera à être léger avec l’accélérateur et vous indiquera au compteur le régime optimum pour économiser un maximum d’essence. D’ailleurs le Kiger permet de consommer sans trop d’effort moins de 7 l/100km ce qui est un bon score. A l’opposé, le mode Sport durcit la direction au maximum (de manière un peu artificielle) et rend l’accélérateur sensible à la moindre pression. En outre, chacun des modes s’accompagne d’un affichage personnalisé avec les informations en rapport. Fond rouge avec jauge de couple et de puissance pour le mode Sport et environnement vert avec “Eco score” pour le mode Eco.

Conclusion

Avec sa motorisation turbo, sa boîte automatique, son habitacle accueillant et son look robuste et moderne, le Kiger est le parfait exemple d’un low-cost abouti malgré ses quelques petits défauts de finition.

Plus

• Look réussi
• Habitacle confortable
• Motorisation enjouée

Moins

• Finition
• Direction peu réactive